VU DU KOP : YOHANN MONIEZ : « RENDRE FIERS NOS SUPPORTERS »
Finalement, la transition entre novembre et décembre a été bienfaitrice pour les joueurs et les supporters du HLHB. Elle a permis de classer définitivement la défaite poitevine et de partager les points à Rennes. Plus que deux matchs avant Noel, un sprint final que le capitaine Yohann Moniez entend bien négocier.
Tout d’abord, même si on le savait déjà ce championnat de N1 est une folie, heureusement qu’il n’est pas au programme des paris sportifs sinon la ruine nous serait promise. Prenons l’exemple de Poitiers voici quelques semaines, un match ou Hennebont semble favoris après un bel exploit en terre nantaise et puis patatras une défaite cinglante avec 10 buts d’écart. Une déconvenue qui a pris tout le monde de vitesse.
« C’est toujours difficile de perdre, mais il faut savoir en tirer les leçons et continué d’avancer. Ce match appartient au passé, il faut se concentrer sur les dernières rencontres de la phase aller afin de bien figurer avant la trêve. »
Une priorité légitime même si les « ingénieurs du hand » cherchent encore le pourquoi du comment.
« Malheureusement, dans le sport, les compétitions se suivent, mais ne se ressemblent pas forcément. Je pense que nous n’avons pas abordé le match comme il fallait. Nous nous sommes fait surprendre d’entrée et nous n’avons jamais su réagir. Trop de duels perdus en défense et d’échecs au tir en attaque, ça ne pardonne
pas ».
On pourrait penser qu’avec le vécu et le poids des ans, la défaite fait moins mal. Mais ce n’est pas le cas.
« Disons qu’avec l’expérience, je la digère moins facilement. Je me concentre sur ce qui n’a pas été pour corriger le tir la semaine d’après. »
Un leitmotiv personnel relayé auprès de l’équipe pour trouver les justes paroles dans le vestiaire.
« Mes premiers mots ont été dans le sens où il faut assumer cette défaite, être honnête avec nous-mêmes et se dire que ce n’est pas une fatalité, mais qu’il est nécessaire de vite se remettre au travail pour rebondir du mieux possible. »
L’entraînement a donc repris ses droits avec en ligne de mire le déplacement à Rennes. Un classique qui mobilise toujours sur le terrain et dans les tribunes.
« Entre les deux matchs de Poitiers et CPB, nous avons eu quelques jours de repos avant une reprise physique. Ensuite le travail hebdomadaire ponctué par quatre entraînements. Sans oublier dans la continuité, ce derby, toujours sympathique à jouer. »
Le contexte sportif fait que cette rencontre dans la salle Géniaux est toujours très suivie. Sans pour autant que l’enjeu en devienne déraisonnable.
« Tous les matchs sont importants. Nous nous sommes fixé des objectifs en début de saison et pour les atteindre, nous devons prendre tous les matchs de la même façon. Nous sommes encore dans une poule homogène et il n’y a pas un collectif au-dessus des autres. Ce qui fait que nous devons être à 100 voire 110 % à chaque
rencontre. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, les bleus débarquent à Géniaux, et pendant 59 minutes et 56 secondes, ils tiennent les rênes d’un derby maîtrisé. Mais parfois, la vérité d’un mach n’appartient pas aux joueurs. Et finalement, c’est avec un match nul que les troupes Hennebontaises sont reparties de Rennes. 28/27 pour les bleus et égalisation des locaux sur un but venu d’ailleurs, du moins en dehors du règlement.
« C’est un bon match de l’équipe dans l’ensemble. Nous avons su rester dans notre projet défensif. Et cela se reflète par les -30 buts que l’on prend. Malheureusement des échecs au shoot ou des mauvais choix ne nous permettent pas de conserver notre écart et d’être plus serein sur la fin de match. On avait le match en main et cela se joue sur une décision arbitrale scandaleuse. On pourra revoir la vidéo autant de fois qu’on veut le joueur de CPB a bien le pied en zone. »
Un match nul sur le terrain, mais une victoire pour les supporters présents.
« Le KOP est toujours un plus, on les entend, ils nous poussent et de les voir encore une fois à l’extérieur, c’est top. C’est notre 8e homme. Ce soir, nous avons
clairement vu que même dans les tribunes nous avions pris le dessus. Notre objectif est toujours de rendre fiers nos supporters. »
Un enthousiasme de junior qui montre que « Capitaine Moniez » semble rajeunir au fil du temps….
« J’essaie d’apporter à l’équipe mon expérience et d’accompagner mes jeunes coéquipiers dans leur progression. Physiquement, je me sens bien, je m’affine. Je
soigne mon hygiène de vie pour rester en forme. En-tout-cas, je prends le compliment du rajeunissement et je dirais que mes petits jeunes déteignent sur moi. »
Une interview signée : Hubert Denoyer, membre du KOP BLEU.
