Le souci avec cette rencontre perdue, c’est qu’elle nous ramène sur terre sans ménagement. Et le choc fait un peu mal, assez en tout cas pour rougir le fessier.
Coté supporters, on était tous si bien après les combats remportés contre Gonfreville, Bruges, et Nantes. Un mélange d’optimisme béat et de spéculations en tout genre sur le Top 3 voir la première place du championnat. Bref, le bonheur dans toute sa splendeur à Kerlano. La confiance était donc de mise avant de recevoir Grand Poitiers. Et même si les visiteurs du soir avaient déjà climatisé le chaudron la saison dernière, on pouvait jurer par tous les saints que l’on pouvait se faire avoir une fois, mais pas deux. Tuche alors, c’est loupé, comment est-ce possible ?
Certains experts labellisés « Star Wars » nous ont affirmé que de force ce samedi soir, il n’y en a pas eu. Thomas Fautrero et ses coéquipiers ont souffert. Menés tout le match, ils n’ont jamais pu respirer. L’équipe a semblé plus à la peine physiquement que d’habitude, l’enthousiasme coincé, le coup de chance absent, le geste amoindri. Une quatrième dimension au ralenti.
Certains signes avant-coureurs auraient pourtant dû nous alerter sur l’issue de cette soirée. La mascotte a qui échappe le ballon au coup d’envoi, le tambour du KOP qui se déchire au bout de 3 minutes, et ce même KOP, rétrécit, qui perd ses cordes vocales dès l’entame. Sans oublier la première mi-temps défavorable au tableau d’affichage.
Cependant, on croyait dur comme fer à l’espoir d’une deuxième période salvatrice. Mais là encore, « avec le temps, va, tout s’en va ». On y a cru, un peu, mais le coach adverse avait bien révisé le « HLHB ». Défendre fort, attaquer vite et ne jamais baisser la garde. Résultat final, dix buts d’écart et quelques contrariétés. Certains ont filé directement aux vestiaires, d’autres ont refait le match dans les tribunes dégarnies. Finalement, tout le monde, c’est retrouvé dans l’espace VIP pour livrer son analyse avec le verre à moitié plein ou à moitié vide suivant la formule consacrée.
Malgré la perte de l’invincibilité à domicile, les bleus restent sur 3 matchs victorieux sur quatre. Nos joueurs ne sont pas des machines, au mieux des mécaniques humaines bien huilées. « Nobody is perfect » et sur une saison complète de nationale une, il est très difficile de l’être 100 % du temps.
Allez les bleus !