Vu du KOP : « KERLANO NE DOIT PLUS TOMBER»
Le capitaine des bleus, Yohann Moniez, souhaite que le chaudron redevienne une forteresse imprenable. C’est selon lui le prix du maintien en N1M.
Après 16 ans sur le circuit handballistque de haut niveau, il en faut beaucoup pour que « Captain Moniez » perde sa lucidité et ne cède ne serait-ce que quelques secondes à la panique. La situation du HLHB s’explique, et le classement ne doit pas tout remettre en question.
« On a fait une bonne première partie de saison, le début de la seconde est plus compliqué avec 1 victoire, 1 match nul et deux défaites. L’équipe a connu pas mal de changements cette année et nous avons dû faire face à des blessures. Nous sommes avant-derniers certes, mais nous ne sommes qu’à 4 points du top 5. Il n’y a pas de péril dans la maison bleue. »
D’autant que la trêve a permis de soigner les blessures mentales et physiques, car on avait senti l’équipe en souffrance à Torcy.
« Oui, cette coupure a été très importante pour les corps et les têtes. Quand vous subissez des revers, comme cela a été le cas en février, le mental prend un coup forcément, alors respirer durant ces quelques jours nous a fait énormément de bien. De plus, nous récupérons aussi nos blessés et notre voyageur, Korentin Luy. Tout ça est très positif. »
La situation « d’avant-dernier » ne doit pas prioriser l’enjeu sur le jeu. Bien au contraire
« À nous de commencer une série sur les prochains matchs qui seront déterminants pour notre maintien. Mon discours reste le même, se donner à fond, à 200%, sans oublier de prendre du plaisir et de le transmettre. »
Une situation comptable au classement qui s’explique aussi par un déficit à l’exportation des bleus, qui paraissent orphelins du chaudron en dehors de ses murs.
« Notre maintien passera par le fait que Kerlano ne tombe plus. C’est toujours difficile de voyager, même si le club nous met dans les meilleures conditions à chaque fois. Nous n’avons pas nos supporters qui poussent. Et puis cette période avec pas mal de petits bobos ne nous a pas été favorable, car il y a eu peu de rotations. À nous de faire en sorte d’aller chercher les résultats qu’il faudra à l’extérieur. »
Mais avant de partir en reconquête au-delà des frontières bretonnes, c’est à Kerlano qu’il va falloir faire la différence. Une ambiance qui rime avec permanence.
« Je souhaite déjà remercier les supporters du soutien inconditionnel qu’ils nous témoignent tout au long de la saison, et ce, depuis quelques années maintenant. Ils sont l’identité du club aujourd’hui. On aura encore besoin d’eux pour gagner et leur rendre ce qu’ils nous donnent. »
Et même si Le défi physique imposé par les joutes du championnat engendre des lendemains douloureux, Yohann Moniez savoure pleinement sa cure de Jouvence au HLHB.
« La vie en bleu, c’est top !! Je retrouve un club qui sait se développer tout en restant familial et qui le fait bien ! Un grand coup de chapeau aux dirigeants et surtout aux bénévoles (une pensée à Marc qui nous manque à tous…). J’ai retrouvé une deuxième jeunesse et j’espère que l’aventure va continuer encore longtemps. Après, c’est mon corps qui décidera quand il sera temps de raccrocher, mais aujourd’hui, je n’y pense pas. Forcément que les lendemains de matchs sont parfois durs, mais nous avons la chance d’avoir un staff médical très compétant et qui me tient aussi en forme, donc voilà. Pour l’instant, mes baskets restent à mes pieds et pour quelques années encore ! »
Une interview signée : Hubert Denoyer, membre du KOP BLEU.