9 mois après son arrivée, Romain Schropfer savoure le chemin parcouru au HLHB. Il est désormais pleinement intégré au projet sportif et à sa nouvelle région d’adoption, la Bretagne.
À force de le voir sur le terrain enchaîner les bonnes performances, les supporters ont fait de Romain un joueur du club à part entière. Mais peut-être ont-ils oublié que ce dernier a tout quitté pour rejoindre les bords du blavet. Un challenge loin des siens pas si facile à aborder.
« Aujourd’hui, je pense que je suis vraiment dans le projet club. L’équipe est bien huilée, j’ai beaucoup de balles sur les ailes. Au début du championnat, c’est un peu compliqué parce que tout est nouveau. C’est un changement important à 1200 Kilomètres de chez moi, une autre région, d’autres entraînements, mais les copains m’ont mis dans l’ambiance. Après, j’ai réussi à trouver quelqu’un qui m’apporte quelque chose dans le cœur. Donc oui, avec du recul, je suis satisfait de mon intégration. »
Un plaisir qui se retrouve sur le terrain, où plus que jamais la lutte pour le maintien est brûlante.
« Aucun match ne se ressemble. Contre Rezé, on connaît un début compliqué. On se retrouve vite mené. Mais l’équipe ne panique pas, et montre du caractère pour vite revenir avec un 3-0 dans le but vide. Après le public monte le curseur et nous emmène, comme d’habitude, j’ai envie de dire. Mais cette poule est imprévisible. Il ne faut pas se relâcher, car les écarts sont minimes et aucune équipe ne décroche »
Et le public fait partie des bonnes surprises. Pour l’ailier des bleus, c’est presque une folie habituelle.
« Les supporters, ils sont omniprésents. Partout et toujours, comme la banderole qu’ils avaient mise à Nantes, c’est assez dingue en fait. Je n’ai jamais connu une ambiance comme ça. Ils font tout pour nous et c’est super. »
Mais parfois la passion, l’enjeu, et la jeunesse font que Romain laisse parfois transparaître un côté ronchon. Des sautes d’humeur à corriger très vite selon lui.
«C’est l’axe de progression principal pour moi parce que même en U9, U10, j’ai déjà un comportement où je ne suis pas content dès que les arbitres ne sont pas en ma faveur. Aujourd’hui, j’essaie de rester dans ma bulle. Même si je râle un peu sur moi-même et sur mes coéquipiers parce qu’ils pourraient mieux faire. Mais oui, je l’admets, je suis carrément très ronchon avec mes copains, avec ma famille. C’est mon caractère et c’est ce qui fait mon charme comme le soulignent mes parents.
Mais mon expulsion à Nantes aurait pu gâcher le gros match que l’on fait et permettre au H de revenir au score. Heureusement, il y a ce tir sur la barre qui nous sauve. Les coachs m’ont demandé de me canaliser et de laisser passer les choses. D’autant que maintenant je suis plus surveillé qu’avant. Il faut vraiment que je progresse là-dessus. »
Une interview signée : Hubert Denoyer, membre du KOP BLEU.