Pour un nul avec toi, je ferais n’importe quoi ! Malgré les ans, son appétit est toujours aussi féroce. Le large sourire carnassier de Yohann Moniez en disait long sur le scénario un peu dingue qui venait de se dérouler à Kerlano face à Bruges/Lormont HB, le dauphin de la poule. En l’espace d’une poignée de secondes, Cap’tain Flamme et un impérial Willem Peter – – Jan éteignaient les velléités girondines et embrasaient le chaudron jusque-là en apnée. De quoi faire monter la tension de certains et couper le peu de souffle restant aux autres.
« On revient de très loin ! » confiait le boss à la fin de la rencontre. «Fantomatiques en première mi-temps, sans envie, sans impact et une grande maladresse devant les buts ». C’est peu dire devant une équipe visiteuse qui n’en demandait pas autant en faisant « exploser » des Bleus sans réaction (09-17 à la 25’). Seul Romain Schropfer, en feu sur son aile, semblait posséder les solutions offensives (Mi-temps 12-18).
La rébellion commençait à pointer le bout de son nez au retour des vestiaires. Bien qu’en double infériorité numérique (36 et 37’), les Bleus faisaient le job et tenaient bon en défense et faisaient parler Samuel Hadjadje par deux fois (19-23 à la 40’). Puis vint ce « dernier quart d’heure assez fou » savourait Yohann Moniez.
La base arrière ne semblant pas toujours d’attaque, les deux feux follets Théo Lachaud et Romain Schropfer (17 buts à eux deux) s’emparaient alors des clés du Camion Bleu bien alimentés en carburant par un Willem Peter–Jan au sommet de son art. La charge héroïque de Thomas Fautréro et Théo Lachaud faisaient vaciller le collectif girondin (28-29 à la 59’) avant que nos deux compères, cités plus haut, ne fassent chavirer le Chaudron sur le gong (29-29). À l’issue de la rencontre Mathieu Hurtaud se confiait :
: « Match de reprise compliqué en première mi-temps dans les deux secteurs de jeu. Une seconde partie mieux maîtrisée avec de meilleures intentions et plus d’efficacité. Ce match nul est frustrant et satisfaisant au vu de la physionomie de la rencontre. On prend deux points qui nous font avancer dans ce championnat très serré ».
J17 – La rencontre du jour : Saint Cyr HB
En début de saison, le président des Turons saint-cyriens estimait que son effectif était bâti pour jouer les premiers rôles dans cette poule de Nationale 1.
Composé de joueurs d’expérience, le collectif des bords de Loire ne cache toujours pas ses ambitions et enquille les bons résultats. Bien qu’accroché lors de la 15 e journée au CPB Rennes, Saint-Cyr a une nouvelle fois démontré que sa place de leader n’était pas usurpée.
À ce jour, seuls Ivry et les Bleus auront trouvé la faille dans ce groupe bien huilé. C’était la belle surprise de la 4e journée. « Plombés » par deux défaites, les Bleus se déplaçaient en toute humilité mais avec de l’ambition et l’envie de faire quelque chose face aux Turons d’Ibrahima Diaw. Menés de cinq buts à 18’ de la fin de la rencontre, bien aidés par un Willem Peters – – Jan en pleine confiance, les Bretons profitaient d’un énorme trou d’air ligérien pour infliger un 11 à 0 « cauchemardesque » à des locaux désabusés (27-34).
Depuis lors, de l’eau a coulé sous les ponts. 9e à l’issue de la 16e journée, Les Bretons vont devoir hausser le ton et leur niveau de jeu, et prouver que ce partage des points du week-end dernier n’était pas qu’un feu de paille. Face à un « client » comme Saint-Cyr HB, taillé pour le combat et qui a l’art de ne rien lâcher, il va falloir trouver d’autres arguments pour ne pas vivre un début de rencontre chaotique voire « catastrophique » pour certains. Bien que toujours privé de Koko Luy, le chaud public Kerlano attend une base arrière de retour aux avant-postes histoire de regagner une force collective sans oublier une défense solidaire et intraitable.
Et si, en plus, nos deux gardiens du temple trouvent l’inspiration dans leur cage, et délivrent quelques caviars aux mobylettes en présence aux ailes, nul doute que la partie face au leader va valoir « son pesant de cacahuètes ». Messieurs les Bleus, à vos armes !