Il faut bien l’avouer, et personne ne s’en réjouira, nos clubs bretons sont en grand danger dans cette poule 2, version 2024-2025. Il suffit de lorgner juste « un peu plus haut » que nos deux protagonistes du soir pour trouver le CPB Rennes, 11 e avec 31 points.
À ce stade de la compétition, qui nous réserve encore bien des surprises, le rouge est mis tant pour les Bleus de Mathieu Hurtaud et Valentin Luy que pour les Blancs de Benoît Jambry. Dans un championnat où seul le leader Saint-Cyr semble intouchable, toute sortie peut vous pousser vers le firmament ou vous éjecter vers le sas de sortie. À vrai dire, aucune équipe ne se sent aujourd’hui sereine et en toute sécurité. Pour preuve, la petite poignée de points qui sépare les équipes. À l’image de leur collectif de Starligue, les jeunes pousses de Benoît Jambry peinent dans ce championnat de Nationale 1 qui nous offre des surprises à chaque journée.
Exempts lors de la 18 e journée, les Cessonnais auront certainement profité de cette mini-trêve pour digérer leur courte défaite sur le gong face aux voisins du CPB Rennes (27-26) et se remettre la tête à l’endroit. Au mois d’octobre dernier, le match aller avait accouché d’un score de parité (31-31). En marquant dans le money-time, Clément Spica Dalia et les siens pensaient tenir le bon bout à moins de 4’ de la fin de la rencontre (27-31). Mais c’était sans compter sur la fougue et la vitesse d’exécution des pensionnaires du centre de formation qui infligeaient un 4-0 à des Bleus sans réaction.
Les cartes sont rebattues dans ce derby, les deux formations se trouvant en mal de points. 12 e avec 30 points, les Morbihannais devancent de 4 points leurs hôtes du soir. « Malheur aux vaincus » serait certainement déplacé voire outrageux. Cependant, si les Bleus peuvent prendre devant leur public un ascendant psychologique, nul doute qu’ils ne vont pas se gêner !
Tout Kerlano aura un œil attentif sur la composition de l’équipe tant un élément, et non des moindres, aura manqué ces temps derniers au collectif lochristo- hennebontais. Depuis un certain temps la tête en bas, Koko Luy aura-t-il digéré à temps son décalage horaire avant de créer ceux dont il a le secret ?
Sachant qu’une hirondelle australienne ne fait pas le printemps, les Bleus vont devoir rapidement retrouver des valeurs défensives et de combat, sous peine de déchanter et de vivre une fin de saison particulièrement angoissante.
Messieurs les Bleus, le changement c’est maintenant !