Double dose à Kerlano !
Après une mini trêve attendue de pied ferme, et des émotions fortes, c’est l’heure du retour à Kerlano. Pour ce faire, les hommes du tandem Hurtaud-Luy affronteront des Mayennais en quête de rebond, tandis que pour les coéquipiers de Tim’ Doré, un duel contre des franciliens en mal de points les attendent !
NATIONALE 3 – J6 & 7 : le r’hand’bobinage
Pour des retrouvailles entre vieilles connaissances, avouons que le public s’attendait à un spectacle plus attrayant et avec plus de saveur. La première période, atteinte sur le score de 10 partout, n’augurait rien de mieux au cours des 30 minutes suivantes. Du côté du CJF Saint-Malo, seul Kelig Robinard semblait prendre la mesure de la situation en inscrivant 12 des 18 réalisations de son équipe. Les Bleuets quant à eux ne parvenaient à mettre en place leur jeu habituel et balbutiaient
leur handball. Les défenses prenant le pas sur les attaques, aucun des protagonistes n’arrivait à se sublimer et rendre plus digeste la rencontre. Alors que les deux équipes semblaient devoir se séparer sur un score nul, un but « à la Prandi » ressuscitait les Brétilliens (17-18). Un résultat qui restait en travers de la gorge de Maël Le Bouëdec :
« On s’attendait à un match accroché et on a été servis. Les deux défenses ont clairement pris le dessus sur les attaques. Pour ma part, je déplore le nombre de ballons perdus. Comme quoi, notre marge de manœuvre est infime dès qu’on réalise un match moyen. Maintenant, cela ne reste qu’un match, il faut se préparer au mieux pour affronter Pont de l’Iroise. »
Sur un coup du sort, pensant avoir fait le plus dur, ils avaient quitté Kerlano une semaine plus tôt la tête basse comme résignés. En se rendant à Pont de l’Iroise, les Bleuets se devaient de réagir et faire douter encore plus des Finistériens au jeu trop approximatif. Après avoir viré en tête à la mi-temps, sur une réalisation de Léopold Lebon (11-12), les hommes de Timéo Doré alternaient le bon et le moins bon. Cette situation de jeu se reflétait au tableau d’affichage (12-16 à la 35’ – 21-21 à la 44’). La sortie définitive de Kenan Bizouarn (53’) allait sonner la révolte chez les Morbihannais qui scoraient par trois fois (25-30 à la 57’), matelas suffisant pour arracher une victoire qui leur tendait les bras (27-32). Maël Le Bouëdec pouvait apprécier à juste titre :
« Ce match de Pont de l’Iroise était un virage important, soit on gardait nos distances avec les quatre équipes derrière nous, soit on se faisait distancer avec les deux ou trois devant nous. Nous avions à cœur de montrer un autre visage offensif que la semaine dernière. Les objectifs sont remplis, tout n’a pas été parfait évidemment. Avec tous les absents, le manque de rotation s’est fait un moment sentir. »
J8 : la rencontre du jour
Pour les coéquipiers de Tim’ Doré, la trêve est arrivée à point nommée pour reposer les organismes. Amputés de nombreuses blessures, les Bleuets ont dû piocher dans
leurs réserves pour parvenir à leurs fins. « Un repos bien mérité qui a permis de recharger les batteries avec l’espoir de récupérer un ou deux blessés pour la réception de Bois-Colombes » souligne Maël.
Le Bouëdec. À 3 points des Bleuets, les Franciliens n’ont connu leur première victoire que lors de la 5 e journée. « Autre concurrent au maintien, nous voudrons évidemment nous rattraper de notre « erreur » contre Saint-Malo face à notre public »
NATIONALE 1 – J7 & 8 : le r’hand’bobinage
En recevant l’armada du HBC Nantes, et ses internationaux, les Bleus s’attendaient à tout sauf à une partie de plaisir. Cela supposait une nouvelle montée en gamme et pas la moindre. Rapidement menés à la marque (5-8 à la 16’), ils se heurtaient au gardien adverse sans toutefois céder à la panique. En rectifiant la mire, les garçons de Yohann Moniez ne se laissaient pas décrocher et viraient avec deux longueurs de retard à la mi-temps (11-13). Pierre Le Meur, le coach ligérien, qui n’aime pas perdre son temps, était entendu cinq sur cinq par ses joueurs dès la reprise (12-17 à la 34’). Kerlano, un instant refroidi, reprenait des couleurs. Victimes d’un trou d’air, les réservistes nantais voyaient les Morbihannais recoller à leurs basques (19-19 à la 42’) sous l’impulsion de Koko Luy. En reprenant les devants (26-25 à la 53’), portés par leur public, les Bleus faisaient douter les visiteurs (29-28 à la 59’). Dans un final haletant, à couper le souffle, les jeunes Violets du H égalisaient sur le gong (29-29).
« Malgré un effectif largement diminué, les gars ont su faire preuve de maîtrise et de justesse pendant 60 minutes. Nous venons d’enchaîner deux week-ends difficiles contre deux centres de formation et nous avons répondu présent physiquement. Ce sont de bons acquis pour la suite du championnat » soulignait Valentin Luy à la fin de la rencontre.
La saison passée, l’ASB Rezé avait survolé les débats pour devenir Champion de France de Nationale 1. Moins en verve cette année, les hommes de Jeronimo Navarro semblaient marquer le pas bien que toujours invaincus à domicile. Forts du partage des points avec le HBC Nantes, les garçons de Mathieu Hurtaud et Valentin Luy se présentaient avec encore un peu plus d’épaisseur. Les Ligériens semblaient avoir fait le plus dur en menant de 1 but à 16 secondes du terme et en posant un temps mort. C’était sans compter sur la rapidité et la vista de Thibaut Bonidan qui redonnait un ultime coup de collier pour arracher le match nul. Une nouvelle fois, les garçons de Yohann Moniez, bien que diminués, ont montré beaucoup d’envie pour tenir tête à un collectif en plein doute. Bien qu’abasourdis par un 3-0 cinglant, par l’inévitable Clément Bos dans le money-time, les Bleus ont su se remobiliser, et garder leur sang-froid, bien secondés par un Kylian Ferrier en dernier rempart d’Hennebont-Lochrist (31-31).
Coach Luy pouvait exprimer son soulagement : « Défensivement, nous ne souhaitions pas changer ce qui avait marché au cours des deux matchs précédents. Les systèmes mis en place nous avaient permis de récolter des résultats corrects (2 matchs nuls). C’est ainsi que nous avons alterné deux formes de défense contre Rezé, l’une proposée contre Cesson, et l’autre contre Nantes. Au vu de l’effectif réduit dû aux absences, il fallait seulement se concentrer sur ce qui avait bien fonctionné auparavant ».
Et coach Hurtaud de rajouter : « Sixième match consécutif avec beaucoup d’absents et non des moindres. Malgré la fatigue et une bonne équipe de Rezé, le groupe a su répondre présent et s’accrocher jusqu’au bout pour arracher un bon match nul. Cerise sur le gâteau, nous poursuivons une série de cinq matchs sans défaite ! ».
J9 : la rencontre du jour
Promu en Nationale 1, à l’issue de la saison dernière, l’Union Sud Mayenne/L’Huisserie se présente à Kerlano avec le même nombre de points (14) que les Bleus. Dominateurs à Chartres, les Rose et Noirs ont dû baissé pavillon contre Grand Poitiers avant de s’incliner à nouveau chez les voisins rennais.
À contrario, les Bleus empilent depuis la 4e journée des résultats contre de belles écuries et demeurent invaincus depuis lors.
En capitaine expérimenté, tel un haltérophile, Yohann Moniez tient bon la barre du vaisseau Bleu : « Ce que l’on montre depuis cinq rencontres maintenant, c’est un état d’esprit déterminé et conquérant, une réelle envie de faire à chacune de nos sorties un résultat. »
Après une mini trêve attendue de pied ferme, et des émotions fortes, c’est l’heure du retour à Kerlano. Pour ce faire, les hommes du tandem Hurtaud-Luy vont devoir remettre le bleu de chauffe d’entrée de jeu à tous les niveaux contre des Mayennais en quête de rebond. À cinq journées de la fin de cette poule aller, les Bleus auront à cœur de briller dans leur Chaudron. « On était bien à Kerlano » confiait dernièrement un joueur du HBC Nantes. Preuve encore une fois qu’il n’est pas facile de s’imposer dans cette salle.
Messieurs les Bleus, pour cette affiche encore alléchante, à vous de dresser la table !
« Y a quelque chose en eux de Hurtaud-Luy,
Cette force qui vous pousse vers l’infini,
À l’heure où d’autres semblent avoir gagné,
Il flotte un sentiment de jamais rien lâcher »
Cette force qui vous pousse vers l’infini,
À l’heure où d’autres semblent avoir gagné,
Il flotte un sentiment de jamais rien lâcher »
Un article signé
