Sans arbitre, il n’y a pas de match. Il est là pour faire respecter les lois du jeu et protéger les joueurs. Le respect de l’arbitrage est donc l’affaire de tous : joueurs, entraîneurs, dirigeants, spectateurs, parents …
Nous souhaitons aujourd’hui mettre en lumière l’arbitrage au sein du HLHB et pour cela Yannis s’est volontiers prêté au jeu de l’interview.
Interview
YANNIS JBA
JEUNE ARBITRE
Yannis, peux-tu te présenter en quelques mots afin que nous puissions mieux te connaître ?
Depuis combien d’années es-tu dans le monde du handball ?
« Je m’appelle Yannis Jean Baptiste Adolphe. Je suis un breton antillais qui approche les 18 ans, en terminale S au lycée de Victor Hugo. Et je joue à l’ESMH.
J’ai commencé le hand à 8 ans donc cela fait 9 ans maintenant ! Et je me souviens même de mon premier entraînement avec Thierry comme entraîneur. »
Depuis combien d’années arbitres-tu ? Comment et avec qui as-tu été formé ?
Quelle a été ton évolution dans l’arbitrage ?
« Je suis sur ma quatrième année d’arbitrage. L’avantage avec le HLHB c’est qu’il y a beaucoup de personnes susceptibles de former des jeunes arbitres donc ma formation a été faite par plusieurs formateurs (Pascal, Yvon, Serge, Jacky, Daniel). Mais il est vrai que celui qui m’a le plus aidé c’est Daniel Le Guyader. J’en profite pour les remercier si ils lisent ceci.
J’ai du mal à situer mon évolution dans le temps car tout a été très vite. J’ai d’abord été supervisé à Hennebont une première année puis je suis passé arbitre départemental l’année suivante. Suite à ces deux années, j’ai passé une formation pour pouvoir arbitrer de la région. Et cette année j’arbitre de la m18 nationale en binôme avec Léo Souchet. »

Quelles sont pour toi les principales qualités d’un arbitre ? Pour toi, qu’est-ce qu’un bon arbitre ?
Comment fait un arbitre pour s’améliorer et progresser dans la fonction ?
« Dans l’idéal, pour moi, un arbitre c’est quelqu’un de rigoureux, d’impartial, et surtout quelqu’un de serein. Un bon arbitre c’est quelqu’un qui assume. Qui assume d’être là, maître du terrain. Il peut faire des erreurs mais doit rester serein sinon les joueurs le lui feront payer…
Pour progresser on peut dans un premier temps, prendre confiance en soi car les débuts en tant que maître du jeu peuvent être compliqués. Puis une fois que nous sommes à l’aise, il faut régler des détails techniques spécifiques à l’arbitrage. Ce qui est bien avec l’arbitrage c’est que beaucoup de décisions sont basées sur l’interprétation donc moi, jeune arbitre de 17 ans, je peux donner mon point de vue à un arbitre plus expérimenté. »
Eprouves-tu des satisfactions, des craintes lorsque tu arbitres ? Comment se comportent les joueurs, les dirigeants des clubs face à toi ?
« Il est vrai que sortir des deux minutes peut être satisfaisant dans certaines mesures…Mais plus sérieusement ce que j’aime c’est tout simplement d’être là, sur le terrain. J’avoue avoir un sourire en coin quand la pression monte dans un match. C’est satisfaisant de voir que le match se déroule bien, avec une bonne mentalité parce que ce qu’on aime c’est le hand. Je n’ai pas vraiment de craintes…Je veux juste avoir le sentiment d’avoir rempli le contrat et d’avoir fait le mieux possible mon travail.
J’ai souvent eu des dirigeants et coachs compréhensifs et bienveillants avec moi avant et après le match. Certes pendant le match je suis le méchant qui siffle des deux minutes mais ensuite entendre une phrase comme : “ bon arbitrage j’espère te revoir ! ” c’est le plus gratifiant.
C’est plus différent avec les joueurs car je suis un jeune arbitre donc le problème est plus la crédibilité auprès d’eux. Certains vont donc te tester pour voir si tu assume tes choix et si tu es capable de leur répondre mais ce problème disparaît quand tu les menaces de les sanctionner s’ils continuent à discuter. Certains vont parfois vouloir rigoler avec moi parce que j’ai leur âge.
Plus personnellement, le joueur que je suis, a développé le problème de vouloir discuter et donner son point de vue à l’arbitre pendant le match…Je travaille pour supprimer ce défaut. »

Le recrutement des arbitres n’est pas une chose aisée pour les clubs. Quel message peux-tu donner à tes copains pour qu’ils te rejoignent dans l’arbitrage ?
« Ecoutez, venez, c’est une vision différente du match. C’est génial d’avoir des responsabilités et on peut même arbitrer un niveau qui n’est pas le nôtre en tant que joueur !
Et on comprend pourquoi c’est plus simple de crier dans les tribunes (rires) ! »
Un petit mot pour finir ?
« Merci d’avoir pensé à moi pour cette interview, c’est gratifiant. Vive le hand, vive l’arbitrage et vive le HLHB. »